jeudi 6 mars 2014

La vie hivernale

     Et bien vous pensiez que jamais plus vous n'alliez entendre parler de Max, de ses histoires de grizzlis, de froid et autres salades à dormir debout ? Désolé de vous décevoir mais voilà que je viens remettre le couvert avec mes reportages exclusifs et "véridiques" en direct du grand Nord, tellement au nord qu'il est au moins au niveau de Bordeaux.
     Cette semaine je vais vous parler d'un sujet sur lequel on entend beaucoup de choses parce qu'il faut dire que ça fait partie intégrante du patrimoine du Québec, j'ai nommé : la vie hivernale !
     Tout d'abord, afin de planter un peu le décors, il faut préciser aux lecteurs, qui viennent fort probablement d'Europe et même, encore plus probablement, de France, que oui en hiver au Québec il fait froid... vraiment froid... Et je ne parle pas là de températures entre 0 et 5°C mais bel et bien d'un froid pouvant aller aisément jusqu'à -20°C, sans parler du ressenti qui se situe, généralement, entre 5 et 10°C en dessous. Vous l'aurez compris, certains jours sont assez délicats à supporter si on a prévu d'aller attendre le bus toute la journée. Je vais donc vous présenter quelques techniques employées par les locaux afin de ne pas finir au rayon viande de chez Picard (bien qu'ici ça n'existe pas).

     Je pense qu'il est bon de préciser dans un premier temps que les températures précédemment évoquées n'ont rien de surprenant pour un hiver dans la province du Fleurdelisé et les gens sont équipés en conséquence. Le temps venu, chacun ressort donc son gros manteau à fourrure (ou fausse fourrure pour les protecteur des animaux ou les gens qui ne voient pas l'intérêt de mettre 200$ dans un contour de capuche) et ses bottes chaudes et imperméables, prêtes à affronter les agressions du froid, de la neige et surtout du sel et des produits anti-gels que le Petit Poucet a semé partout durant sa randonnée en raquette.

     Et je profite de cette joke (blague) pour enchainer sur le premier point de la vie hivernale à Montréal, c'est à dire le déneigement. Car ce n'est pas chose moindre que cette affaire là et il faut savoir que si, en France, une chute de neige de 5cm va ralentir le pays durant environ 5 jours, à Montréal une chute de neige d'environ 10cm va activer les déneigeuses durant au moins une nuit. Et l'efficacité est plus qu'au rendez-vous car le matin en se levant, tous les trottoirs sont praticables sans avoir besoin d'un équipement spécial de type skis de fond.
     C'est vrai que c'est assez impressionnant les premières fois que l'on vie ces choses là parce que non seulement la neige est dégagée, mais elle est aussi enlevée par camion et jetée en dehors de la ville. J'ai donc eu l'occasion de voir des semi-remorques énormes et débordants de neiges passer à côté de moi dans la rue et, croyez moi, c'est assez impressionnant de voir un tel volume de neige. Certain disent même que les russes en auraient commandé pour recouvrir les pistes à Sotchi, enfin ce ne sont que des rumeurs, évidemment.

     Il y a autre chose qui est beaucoup utilisé mais qui n'est pas nécessairement réservé à l'hiver, il s'agit du Réseau. Qu'est-ce que le Réseau, entends-je ? Et bien c'est un réseau de galeries sous-terraines et majoritairement commerçantes qui rejoignent différentes stations de métro du centre ville. Et je précise bien qu'il s'agit du centre ville car c'est un des points enjolivés que j'ai entendu souvent juste avant de quitter la France. Selon les dires de certains, on pourrait croire que chaque rue aurait sont équivalent en sous-terrain, et bien désolé de vous décevoir mais le Réseau est de taille très limitée par rapport à la taille de Montréal. Il n'empêche qu'il est d'une taille tout de même considérable.
     On peut tout de même se demander comment on peut apprécier de tels chemins qui doivent être sombres. Et bien figurez vous que ce n'est pas tellement sombre car la conception des galeries les font passer de bâtiments en bâtiments, en traversants ainsi leurs cours intérieures, lesquelles disposent généralement d'un grand puis de lumière qui permet d'apporter beaucoup de la vie à ces sous-terrains.

     Cependant ce n'est pas tout et ce dont je vais vous parler ne peux, hélas, être remarqué durant un simple voyage touristique, je parle de l'accoutumance. En effet, ce qui permet aux québécois de tenir l'hiver c'est surtout qu'ils s'habituent à leur environnement. J'en ai fait le constat sur moi même, au début de cette hiver j'avais besoin d'une tuque (d'un bonnet) pour sortir s'il faisait -4 alors qu'à présent, à cette même température, je peux sortir mains nues, tête nue et manteau ouvert. À force de vivre avec des températures extrêmes, on finit par se dire qu'un grand froid n'est plus si froid que ça. Cependant, ceux qui me connaissent vont se dire que ce n'est valable que pour mon cas, n'étant de base, pas très sujet au froid, et bien non car d'autres expatriés ont fait cette même observation. Je conclurai donc cette partie avec cette phrase : ici, le printemps commencera à 0°.

     Mais puis-je imaginer un article sur la vie hivernale sans mettre à mal les préjugés non fondés que le français à sur le québécois ? Allons, on connait tous la réponse à cette question, c'est évident que non. Et je vais commencer de suite : premier point qui a été vu pas plus tard que cette année au JT de 13h de TF1 (merci à eux) : non les québécois ne se déplacent pas en chiens de traineau... À vrai dire, il semblerait même que si quelqu'un fait du chien de traineau il y ait 4 chances sur 5 que vous ayez bon en disant de lui qu'il est français. 
     Deuxième point : les québécois ne se déplacent pas en raquettes ou en skis de fond. Comme je l'ai dit précédemment, les rues sont bien déneigées et les québécois sont bien équipés, tout ça n'est donc pas nécessaire, en tout cas en ville. Cela dit, du fait que la neige est bien moins rare ici qu'en France, il y a plus de gens qui pratiquent la randonnée en ski de fond ou en raquette par loisir.
     Et puis un petit dernier mais qui n'est pas spécifique à l'hiver mais qui n'est pas le dernier à apparaitre dans les conversations : les québécois ne chassent pas tellement le caribou, c'est d'ailleurs une espèce protégée contre la chasse. En revanche les québécois sont bien un peuple dans la culture duquel la chasse a une place bien marquée et si vous voulez épater les gens en lançant une bonne activité québécoise, essayez plutôt du côté de la chasse à l'orignal qui est assez prisée des québécois des terres.

     Et c'est sur ce beau conseil que je vous laisse méditer sur les techniques de survie du Montréalais en hiver et sur les activités des québécois. Personnellement je vous dis "à dans 3 mois" pour un nouvel article. Bien évidemment je plaisante, bien que je ne puisse rien promettre, j'ai eu le temps de découvrir un certain nombre de chose dont je pourrais vous parler et je compte bien le faire. Je vous dis donc à la prochaine et surtout n'attrapez pas froid !

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